lundi 23 janvier 2023

Exposition à Attaya Gallery de Saint-Louis

 Archives du CCCTP



Walfadjri mardi 20 mars 2012

Exposition à Attaya Gallery de Saint-Louis

Attaya gallery ou galerie d'art multiculturelle de Saint-Louis a présenté samedi une exposition sur le thème Eros et poésie, des dessins à l'encre de chine du Polynésien Jonathan Bougard.

L'érotisme à l'encre et au dessin orne les cimaises

Le dessinateur-peintre Polynésien Jonathan Bougard dit avoir fui les salons parisiens dans l'espoir de retrouver une liberté de création. Depuis plusieurs années, il a choisi les Iles Marquises où il vit maintenant. Ce sont donc des scènes de vie tirées de son expérience polynésienne qu'il présente dans son exposition intitulée Eros et poésie à Attaya galerie de Saint-Louis. Son sujet, il le traite de deux façons. L'une des facettes, est le dessin à l'encre de chine où le corps de la femme est mit en avant comme un symbole de désir, mais aussi de perdition. L'autre facette de sa création, s'exprime par la peinture à l'huile avec laquelle il peint des scènes de vie réalistes où la femme est soumise à la prostitution et son corps est ici une marchandise.

Tous les fantasmes masculins sont représentés et la femme, dans ses oeuvres, n'est pas maîtresse de son destin. L'un des tableaux représente la vente de la virginité d'une jeune fille, nue, au milieu d'un groupe d'hommes anonymes habillées de costumes trois pièces. C'est donc un corps désiré, mais aussi maltraité qui est présenté ici au fil des toiles. Le dessinateur tente de dénoncer la dureté de la prostitution par la crudité des sujets abordés mais aussi par les couleurs qu'il emploie. 

Sur les toiles du Polynésien, Jonathan Bougard, les femmes ne sont pas maîtresses de leurs corps. 

Malgré la violence du sujet, la femme est quand même magnifiée et son corps est mis en avant dans toute sa beauté. Les dessins à l'encre de chine la montrent dans la banalité de son quotidien même si l'artiste à recours à des symboles forts, faisant concorder le monde de l'érotisme avec celui du Diable. Ce lien pose une question essentielle : en partant de l'érostisme où commence l'indécence ? 

La lecture de poèmes magnifiant l'amour de la femme par Charles Camara, maître de cérémonie, lance le débat sur la place de la femme dans la société. "Dans encore beaucoup d'esprits, la femme est considérée comme une source de péché et se voit résumer trop souvent à un désir qui n'est pas le sien." Souligne-t-on. 

Circé Si


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